Une caractérisation plus précise des tumeurs neuroendocrines publiée dans Nature Communications

Les tumeurs neuroendocrines de l’intestin grêle sont des cancers rares qui se développent à partir de cellules endocrines de l’intestin, spécialisées dans la digestion. Jusqu’à présent, elles étaient considérées comme une seule et même maladie, mais l’étude, menée par les Hospices Civils de Lyon et le Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, et publiée dans Nature Communications, révèle qu’il en existe quatre types distincts. Ces résultats ouvrent la voie à une meilleure classification de ces tumeurs et à de nouvelles stratégies thérapeutiques plus adaptées à chaque patient.

Les tumeurs neuroendocrines sont des cancers rares (2 à 5 nouveaux cas par an pour 100 000 personnes), dont la prise en charge est complexe. Les patients atteints rechutent souvent ou présentent des métastases au moment du diagnostic, avec un taux de survie de 70% à 5 ans en cas de métastases, même après plusieurs lignes de traitement. Toutes les tumeurs neuroendocrines de l’intestin étaient jusqu’à présent considérées comme une seule et même pathologie, et par conséquent traitées de manière uniforme. 

Grâce à l’analyse des profils moléculaires complets des tumeurs neuroendocrines de l’intestin (ARN, génome complet, polymorphismes génétiques via l’analyse des variants SNP, caractérisation anatomopathologique), les chercheurs de l’équipe « gastroentérologie et technologie pour la santé » du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, ont découvert que ces tumeurs pouvaient se distinguer en quatre sous-types distincts. 

En analysant le fonctionnement en détail de chacun de ses sous-types moléculaires, et en les associant aux données cliniques de survie du patient, l’équipe de recherche a également pu associer certains profils moléculaires à un meilleur pronostic, tandis que d’autres sont plus agressifs et résistants. En effet, une des découvertes majeures est l’implication de certaines cellules voisines, appelées fibroblastes, qui favorisent la progression des formes les plus graves. 

« Ces résultats ouvrent la voie à une meilleure classification de ces tumeurs et à de nouvelles stratégies thérapeutiques plus adaptées à chaque patient ». Pr Walter (co-directeur de l’équipe de recherche CRCL – oncologue médical spécialisé en tumeur neuroendocrine – HCL)

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