Vulgariser pour mieux soigner

Vulgariser pour mieux soigner

Cet article date de 2018 et pourtant… il est toujours autant d’actualité !

Un patient qui ne comprend pas sa maladie ou ses traitements sera plus susceptible d’être victime de complications ou d’effets indésirables. «Être un bon communicant fait partie des compétences qu’un médecin doit développer, au même titre que connaître certains gestes techniques, et ce quelle que soit la discipline», explique le Dr. Corinne Petrix.

Une étude montre que les médecins doivent adapter leur vocabulaire et délaisser le jargon médical car il brouille la communication avec les patients.

«Lésion», «métastase», «biopsie»… Pour les patients, ces termes du jargon médical ne désignent parfois rien de concret. Pire, ils peuvent être «source d’angoisse inutiles», relève une étude parue dans British Dental Journal.

Après avoir interrogé une centaine de patients de 15 à 87 ans assis en salle d’attente, des médecins du King’s College Hospital de Londres (Royaume-Uni) se sont aperçus que le mot «bénin» (sans gravité) et «lésion» (anomalie) sont les termes les moins bien compris. Si deux-tiers des personnes interrogées les définissent, plus d’un quart avoue ne pas savoir. De même, le mot «malin» (opposé de «bénin») était inconnu pour une personne sur quatre. À l’inverse, ils connaissent davantage le mot «ulcère» (plaie dans l’estomac ou la peau) ou «biopsie» (faire un prélèvement).

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